Coacting

Les émotions en période de confinement 3/13.

Bonjour et heureux de vous retrouver, chères lectrices, chers lecteurs ! J’espère que vous ne souffrez pas trop du confinement et je vous propose de continuer notre exploration de l’univers émotionnel. Emotions, sentiments, ce n’est pas si simple de s’y retrouver. Et bien plus complexe encore si l’on a passé la quarantaine, voire la cinquantaine ou plus ! Certains référents culturels, des événements traumatiques ont pu venir se « greffer » sur le système » et des émotions parasites ont pu s’y mêler. Mais de quoi parle-t-on ?

Tout comme le panneau annonçant « Un train peut en cacher un autre », une expression émotionnelle apparente peut masquer l’émotion véritablement vécue.
Ainsi, une colère peut masquer une peur, une attitude joyeuse cacher une déprime. On peut aussi faire bonne figure face à une critique alors que l’on est vexé ou en colère…

Ces comportements sont des mécanismes de défense. Les dépister permet d’y substituer une réponse adaptée qui autorise l’expression de l’émotion d’origine, avec un discours et un comportement qui peuvent être acceptés par l’autre.
Cela nous ramène à une réalité importante en ces périodes inhabituelles de vie confinée. Il faut communiquer, instaurer le dialogue. Il est indispensable de pouvoir se dire les choses ; d’abord entre adultes bien sûr, et le couple parental doit être un bon modèle pour cela, mais aussi entre parents et enfants.
Certaines familles s’organisent pour cela : répartition des tâches afin d’impliquer tout le monde en tenant compte de ses possibilités et de ses envies, moments d’échange à heures fixes, repas pris systématiquement ensemble…
Autant de moments privilégiés qui doivent permettre de parler des émotions vécues. Sinon, au lieu de rester des réponses de courte durée à un stimulus identifié, elles pourront être vécues très intensément, s’installer et, avec le temps, devenir aussi des émotions parasites.
Elles pourront se figer sous formes de pensées qui surgiront à l’esprit et risqueront de perturber la manière de vivre l’évènement, d’y apporter une réponse inappropriée et de générer de la souffrance. J’en parle plus spécifiquement dans un autre livre, « se libérer des pensées parasites » dont vous trouverez la référence un peu plus bas.
Au travail : Reprenez une dernière fois votre tableau pour l’enrichir. Trouvez-vous la trace d’émotions parasites ? Pouvez-vous identifier ce qui se joue vraiment quand vous vous mettez en colère ? Lorsque vous vous réfugiez dans un coin de la maison parce que la tristesse et l’envie de pleurer vous submergent ?

Faites-en une rubrique à part pour les travailler de manière spécifique. Cela va prendre un peu de temps car elles se sont installées depuis un bon moment, mais sachez que rien n’est impossible.
La première étape de ce travail est ce que nous allons parfois dans notre jargon l’insight, c’est-à-dire l’impression soudaine qu’il y a peut-être une solution possible à un problème rencontré. C’est ce que vous avez commencé à faire. Le jeu en vaut bien la chandelle, non ?
Retrouvons-nous la prochaine fois pour aborder les comportements liés aux émotions. Nous allons vous proposer de vous exprimer sans vous énerver ! Avouez que pendant le confinement, c’est un thème intéressant non ? Bonne continuation et à très bientôt.
Le sujet vous interesse ? Je vous recommande de lire « Se libérer des pensées parasites ».

Jean-Yves Arrivé

  • Fondateur et Président de Co-acting
  • Membre accrédité titulaire de la Société Française de Coaching (SFCoach), membre du C.A. de l’association de 1999 à 2012.
  • Auteur de plusieurs ouvrages sur le coaching, les émotions, la formation et le développement des compétences.
  • Enseignant durant 15 ans à Paris X, Paris XIII, au Celsa. Psychologue  et titulaire d’un 3ème cycle RH.
  • Formé à l’Analyse Systémique, la Gestalt et l’Analyse Transactionnelle.
  • Consultant et Praticien certifié ECPA : Golden, Bar’on, SOSIE, Tryptique, PFPI, Hexa3D, Talent Zoom, QCE, …